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Les nuits de Reykjavik
J**Y
Disparus des fjords et disparus des villes
Dans « Le Duel », Indridason nous plongeait dans une enquête de Marion Brem avant sa rencontre avec Erlendur. Alors, dans « Les nuits de Reykjavik », il nous raconte, avec autant de réussite, ce qui occupait Erlendur avant de croiser de Marion Brem. Il nous embarque avec son héros en uniforme et ses deux collègues en patrouille de nuit dans les rues de la capitale. Ce travail de proximité élargit peut-être la vision sociale que portent toujours les romans d’Indridason. Sans concessions dans son constat mais humaniste dans son approche, l’auteur dresse un tableau général assez rude du monde de la nuit avant de s’attarder sur quelques êtres.Et là, bien sûr, nous découvrons qu’Erlendur est déjà en grande partie celui que nous connaissons. Son originalité de caractère est déjà formée. Profondément marqué par la disparition de son frère dans le fjord de l’est et apparemment indifférent à sa propre vie (alors que les fidèles lecteurs seront ravis d’en apprendre plus sur les débuts de sa relation avec Halldora), il est irrépressiblement attiré par d’autres disparus, ceux de la ville : une jeune fille qui fugue, une mère de famille qui s’évapore en rentrant d’une soirée et surtout un clochard qui meurt dans l’indifférence générale puisqu’il a finalement déjà disparu depuis longtemps de la société. Erlendur n’est pas encore officiellement enquêteur mais il l’est certainement déjà dans l’âme. Sans surprise, il décide de faire cavalier seul pour découvrir comment est mort Hannibal, ce clochard côtoyé lors de ses rondes. Il n’y aura rien de sensationnel dans les rebondissements et pourtant le lecteur ne sera privé ni de surprises ni de logique implacable jusqu’au dénouement. Tristement mais profondément humaines sur le fond et très maîtrisées sur la forme, « Les nuits de Reykjavik » délivrent le meilleur du polar.
P**L
Un policier « pour commencer en douceur »
Erlendur Sveinson a 28 ans et vient d’entrer dans la police à Reykjavik. Ses jeunes collègues s’appellent Gardar et Marteinn et sa copine, Halldora. Un clochard alcoolo (Hannibal) est retrouvé mort dans les tourbières. Pour la police, ce n’est qu’un clochard - probablement trop alcoolisé - qui est mort.Pour Erlendur, « promu » comme on le sait à une formidable carrière de fouineur dans la police, rien n’est jamais acquis, même s'il doit y consacrer toutes ses nuits. Un an plus tard, c’est un autre clochard qui «habite» (crèche ) au même endroit. Et Erlendur d’apprendre d’une part, que la cave où habitait Hannibal avait brulé et qu’il suspectait deux (minables de) frères mêlés à toutes sortes de trafics bien louches d’être les responsables et d’autre part, que parmi les clochards qui connaissaient Hannibal, plusieurs pensaient que sa mort n’était pas due au hasard. Le jeune Erlendur, qui combine déjà intuition et logique, découvre qu’Hannibal avait été marié et qu’il avait une sœur avec qui il était resté en contact, même après la mort de sa femme. Entretemps, une boucle d’oreille est retrouvée là où Hannibal s’abritait après l’incendie de « sa » cave et après une enquête serrée, Erlendur découvre que cette boucle d’oreille a dû appartenir à une jeune femme qui a disparu et dont on n’a pas de nouvelle, alors qu’elle était mariée. Avait-elle des raisons de disparaître ?Voilà une « première » enquête d’Erlendur et on a plaisir à découvrir comment tout a commencé. Même s'il faut reconnaître que ce n'est pas le meilleur policier "en général" ou le meilleur Indridason "en particulier".Du coup, on vous recommande plutôt « La cité des Jarres », « La femme en vert », « La Voix » ou encore « L’homme du Lac », prix du polar européen en 2008, si par hasard vous deviez choisir ...
P**.
Un récit réaliste et passionnant.
Contrairement à quelques commentaires où l'on regrette le caractère "quotidien" des faits retracés, je trouve que ce récit nous fait partager avec beaucoup de réalisme ce vécu d'un jeune policier dans la routine de son service et y puise tout son intérêt. Le tour de force d'Indridason est précisément de nous rendre attachant et pasionnant ce qui pourrait sembler ordinaire. Quant à l'intrigue elle-même, centrée sur la mort d'un clochard de Reykjavik, elle a le mérite de nous faire découvrir le vécu difficile de ces ombres urbaines que beaucoup s'obstinent à ignorer, à ne pas voir. Ce souci constant de ce qui est humble ou simple est la marque d'un auteur en pleine possession de ses ressources littéraires: beaucoup s'y seraient cassé les dents. Enfin, il est également motivant, pour les fidèles d'Indridason, de découvrir les débuts d'Erlendur, son personnage récurrent majeur.
M**H
TRES BIEN
J'ai trouvé qu'il était intéressant de faire la connaissance d' ERLENDUR jeune, faisant la connaissance de celle qui deviendra son épouse puis son ex, qui apprend son boulot de flic en étant déjà ce qu'il deviendra : une sorte d'homme moitié chien de chasse (le flair) moitié pitbull car il ne lâche jamais l'affaire jusqu'à ce qu'il ait trouvé.Ce retour vers le passé m'a enchantée.J'aime bien Erlendur, jeune ou mûr, son caractère est forgé : son métier lui va à ravir, sa "sociabilité" a de toute évidence quelques faiblesses qu'on lui pardonne car au moins il ne joue pas un rôle, il est LUI.Et ça, c'est important pour moi.
S**.
Excellent roman !
Dans ce livre, Arnaldur Indridason nous narre les débuts d'Erlendur dans la police de Reykjavík comme policier de proximité. Et déjà on sent le sérieux, l’opiniâtreté du personnage mais aussi son côté taciturne et son obsession pour les disparitions inexpliquées... C'est un excellent roman, vraiment ! Si comme moi vous êtes fan et avez lu toute la série des Erlendur, vous ne serez pas déçu. Et si vous ne connaissez pas encore cet excellent auteur, c'est l'occasion, lancez-vous. Takk fyrir Arnaldur ! Et merci aussi à Eric Boury pour sa belle traduction, comme toujours.
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2 days ago
1 week ago