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Le Grand Monde
C**8
Histoire Top :)
Ce bouquin m’a vraiment plu. Je ne m'attendais pas à une histoire si captivante et une intrigue si différente. Les personnages sont basés dans des pays asiatiques très intéressants, ce qui change agréablement des décors habituels. En plus, il y a des secrets, de la politique, de l'amour, de la folie… Bref, j'ai déjà acheté mon prochain livre de cette auteure!"
M**
Nóvela super interesante
Para entretenerme me encanta PIERRE Lemaitre
G**O
Brak zamówionego towaru w kopercie wysyłkowej !
Amazon dał plamę!!! W kopercie nie było zamówionej książki.Nie tylko mnie przytkało ale i osobę, która mi wręczyła przesyłkę.Koperta wydała mi się podejrzanie cienka a książka ( ponad 700 stron ) to jednak nie pojedynczy papier- stąd pomysł otwarcia na miejscu.... Tak więc Amazon wysyła puste koperty... To jakaś nowa jakość?
C**T
Plaisirs de littératures
Les hasards de l’édition font paraitre deux ouvrages où il est éminemment question de l’Indochine française. Le premier volet de la nouvelle saga de Pierre Lemaitre, « Le grand monde », entre Beyrouth, Paris et surtout Saigon, nous plonge dans l’immédiat après-guerre ; le dernier récit d’Éric Vuillard, « Une sortie honorable », est consacré à ce même coin du monde où la France s’enlise dans une guerre coloniale finissante. Le lecteur de ces deux ouvrages éprouvera sans doute, comme nous même, un vif plaisir. Pourtant ce plaisir n’est ni uniforme, ni univoque : nous n’éprouvons pas le même bonheur en lisant la prose de l’un ou l’autre. Mais d’où provient notre plaisir de lecteur ?Avec le roman de Pierre Lemaitre, le plaisir de lecture est essentiellement un plaisir de reconnaissance. Nous entrons dans son univers fictionnel armé des certitudes du sens commun. A chaque fois ce qui nous est proposé avec cet auteur est semblable à ce que nous connaissons. Nous nous y sentons bien parce que nous savons où nous sommes. Le monde proposé nous est familier car c’est celui éternel de la France et de l’humaine nature. Nous savons avec ce roman qui nous sommes, nous nous identifions à l’un ou l’autre personnage et nous occupons sans difficulté notre place de lecteur mené par le bout du nez au gré des rebondissements de l’intrigue. Pierre Lemaitre est diablement rusé. La famille Pelletier est installée au Liban et a réussi dans la savonnette Beyrouthine. Jean, Etienne, François et Hélène, enfants dévoyés de la bourgeoisie ordinaire, qui à Paris, qui à Saigon, s’en vont vivre leurs méchantes vies. Nous plongeons au cœur de quelques faits divers, quelques délits d’initiés, quelque scandale et le tour est joué. En bref, nous reconnaissons le monde conté avec ses personnages, ses valeurs, ses rôles que sans surprise la narration distribue. Et comme l’auteur sait écrire, notre plaisir est complet mais un peu triste tout de même puisque nous nous sentons complice de ressentir autant de bien-être. En ouvrant ce roman à sa première page, nous devenons alors nous-mêmes sujet de cette lecture, c’est-à-dire interpellé par le texte en être assujetti par et à l’idéologie dominante, astreint à ses évidences, à ses certitudes et donc à son sens commun. Le plaisir ressenti avec « Le grand monde » est certes intense mais un peu terne car il est celui du divertissement, de la passivité du lecteur placé là où il doit être et dûment manipulé. Pierre Lemaitre, sous le regard goguenard là-haut de Lucien Bodard, égaré par son énorme appétit de fiction, semble avoir quelque peu viré sa cuti. Il n’égratigne plus le capitalisme de guerre, il dénonce désormais la fourberie annamite, valorise le courage légionnaire et condamne le financement Vietminh par le truchement du scandale des piastres. C’est très différent mais pareillement réjouissant.Avec le roman d’Éric Vuillard, c’est un tout autre plaisir du texte qui nous est offert, celui du dévoilement. C’est une manière décalée, singulière, de raconter l’histoire de l’Indochine française que nous découvrons avec lui, quelque chose d’inquiétant, quelque chose qui nous empoigne, nous saisit et nous force à penser. Gilles Deleuze aimait à dire que nous pensons que par coup de force : « Une sortie honorable » est un admirable coup de force. Cette France-là qui s’enlise dans la guerre d’Indochine nous est inconnue, notre place y est incertaine, des évènements (Badiousiens) peuvent s’y produire. Il ne faut pas aborder le livre d’Éric Vuillard comme un récit historique ordinaire ou comme un roman documenté de plus mais comme un projet artistique permettant de dire d’avantage et autrement. Il excède l’aspect documentaire, il reconstruit, reproduit différemment le conflit indochinois et la défaite de Diên Biên Phu. Il va chercher des évènements qui ne cadrent pas avec nos désirs, il reconfigure l’histoire à l’échelle des individus (Mendes, Navarre …), il exhibe des instants qui dérangent (dans les premières pages, visite d’une plantation d’hévéas par des inspecteurs du travail après une épidémie de suicides des ouvriers indigènes). Il déporte inconfortablement le lecteur hors du champ de bataille pour qu’il voie différemment. S’il est bien question dans le roman d’une grande défaite militaire française, il y est aussi question de ce qui l’entoure, ce qui est aveuglé par l’affrontement lui-même et qui cependant le constitue, le nourrit et l’explique : la déconsidération de l’ennemi (« battu par des hommes qu’il méprisait au fond, des paysans annamites ») ; le contrepoint Mendes (« quelqu’un dit la vérité, c’est-à-dire tâtonne dans l’obscur, cela se sent »), etc. Le récit alors nous dévoile un monde que nous ne reconnaissons plus, ou pas encore, ou partiellement parce qu’il rompt avec les évidences et certitudes du sens commun. Ce qui a changé avec « Une sortie honorable », c’est donc la nature de la subjectivation que le texte nous propose et ne nous impose pas. Nous sommes interpellés à une place où la passivité n’est plus de mise, où nous sommes sommés de réfléchir et de réagir. Éric Vuillard fait de la littérature pour réorganiser nos rapports intimes à notre histoire. Le plaisir ressenti avec « Une sortie honorable » est total.
J**E
bien
tres bon livre
Trustpilot
1 month ago
5 days ago